dimanche 21 décembre 2008

Geseënde Kersfees en 'n gelukkige nuwe jaar!

Nous avons officiellement commencé nos vacances aujourd’hui et par le fait même notre dernière semaine en Afrique du Sud. Ouf, quelle aventure cela aura été! Et avec tout ce qu’on entend par rapport au mauvais temps qui sévit au Québec actuellement, on a pas du tout hâte de revenir au pays!

Mon amoureux arrive (enfin!) demain matin et une tonne d’activités sont au programme pour la prochaine semaine. Nous ferons notamment un safari les 22 et 23 décembre et nous sillonnerons la route des vins le 26 décembre. Nous voulons également faire un tour d’hélicoptère, du catamaran au coucher de soleil, du kayak de mer, de la plongée sous-marine, du parasail, etc.

Vous comprendrez donc qu’il s’agit ici de notre dernier texte avant notre retour au Québec. Nous n’aurons probablement pas le temps de vous tenir au courant de nos dernières péripéties, car nous voulons profiter au maximum des derniers instants que nous passerons dans cette contrée paradisiaque.

Nous voulons donc souhaiter à tous nos fidèles lecteurs un Joyeux Noël et une très bonne année 2009. Merci à tous ceux et celles qui ont pris le temps de nous laisser des commentaires, ça nous motivait à alimenter régulièrement notre blogue.

Au plaisir de vous relater nos dernières péripéties en personne!

V&A

Bilan sixième semaine

Incroyable, mais nous avons déjà terminé notre mandat! Le temps a passé tellement vite, même si les soirées de travail nous paraissaient souvent interminables!
Nous avons entamé notre dernière semaine avec entrain et motivation, bien décidées à donner tout ce que nous pouvions à nos chers Congolais avant notre départ. Nous avions donc prévu travailler davantage, en faisant des formations en plus de notre quart de travail habituel. Cependant, les problèmes administratifs auxquels nos Congolais font face depuis notre arrivée ici ont freiné notre ardeur et nous n’avons pu donner que 2 formations. C’est aussi bien comme ça, car nous nous étions mis dans la tête d’organiser un petit party d’adieu pour nos Congolais le vendredi, et fidèles à notre habitude, nous y avons mis le paquet. J’y reviendrai plus tard. La semaine a donc été plutôt exténuante : lundi, mardi et jeudi, nous avons été au bureau de 12h à 14h, puis de 17h à minuit. Dans nos temps libres, nous faisions des courses en prévision du party. Il n’y a que mercredi, où nous nous la sommes coulée douce. En effet, Adrian, le boss du Call centre dans lequel nous travaillons, nous a gentiment invitées, Audrey, Chris (notre coloc) et moi à aller à Constantia, une vallée vinicole à quelques minutes de Cape Town. C’était notre dernière semaine de travail à tous les trois, alors Adrian tenait à célébrer notre départ d’agréable façon. Vous auriez dû nous voir, c’est comme si chacune de nous avait rencontré son jumeau : Chris, petit blondinet au taches de rousseur, discret (Audrey dirait secret!), posé, un peu stuck up (du moins en apparence), alors qu’Adrian est un bel homme dans la mi-quarantaine, très sûr de lui, avenant, très charmeur (flirter est son passe-temps préféré), ne passe jamais inaperçu et aime bien faire le clown. Les agents le surnomment Bond, c’est tout dire.
Bref, nous faisions deux belles paires : Chris et moi en avant, Adrian et Audrey en arrière. Les deux passagers arrière étaient plutôt turbulents et prenaient un malin plaisir à taquiner un Chris presque comateux (il n’avait dormi que quelques heures dans toute la semaine) qui tentait tant bien que mal de nous amener à destination. Vraiment, Audrey a rencontré son égal en la personne d’Adrian, et de voir les deux ensemble se lancer la réplique, bavasser et s’asticoter était hautement divertissant pour moi et Chris, qui en a même raté une sortie sur la route! Ce fût une petite escapade vraiment sympathique. Nos deux anglais sont des hommes tout à fait charmants dont nous nous ennuierons sans aucun doute.
http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/Constantia?feat=directlink
Après avoir goûté quelques vins et pris un délectable repas (le meilleur poisson que j’ai mangé de ma vie!) accompagné d’un excellent pinotage (une variété de vin unique à l’Afrique du Sud) dans un resto super sympa, nous avons pris le chemin du bureau. Disons que nous aurions bien aimé prendre la route vers notre lit, mais il faut ce qu’il faut! Pour les deux derniers jours de la semaine, nous avons été absorbées par l’organisation de notre petit party. Nous voulions faire quelque chose de spécial pour nos Congolais, pour mettre fin en beauté à nos six semaines de collaboration et pour leur faire savoir combien nous les avions appréciés. Nous avons donc entrepris de rédiger un diplôme à chacun pour souligner ce que nous nous rappellerions d’eux. Comme tout ce qui touche la technologie depuis que nous sommes ici, ce fût toute une aventure juste d’imprimer lesdits diplômes, mais nous y sommes parvenues. Le jeudi soir, nous sommes revenues à la maison à 1h avec l’intention de concocter deux plats typiques du Québec pour les faire goûter à nos Congolais : Audrey se chargeait du pâté chinois et moi, du pouding chômeur (un pouding chômeur sans cassonade, mais bon!). Nous avons donc popoté jusqu’à 4h heures, et nous sommes relevées à 7h pour faire les derniers préparatifs. Chris partait le matin-même, alors nous avons pris quelques minutes pour faire nos adieux. À notre retour de nos commissions, notre cher Anglais avait laissé une carte de Noël à notre attention… trop sweet ce mec :)
C’est donc chargées comme des mulets que nous sommes arrivées au bureau. Franchement, même avec les moyens du bord, je crois que nous avions de quoi être fières de notre setting. La petite fête fût un succès et nos Congolais ont semblé réellement beaucoup apprécier. Je ne crois pas qu’il arrive souvent que l’on organise de party pour eux et cette attention les a touchés. Ils nous ont témoigné leur appréciation de toutes sortes de façons : plusieurs nous ont fait des cadeaux (bijoux, objets décoratifs), un autre a cuisiné un plat typique (poisson entier, oseille et foufou) et un autre encore nous a même composé un poème! Vraiment, nos Congolais sont adorables et ils nous manquerons assurément. C’est donc le cœur un peu gros que nous leur avons dit au revoir (ils ne veulent pas entendre parler d’adieux!). Pour noyer notre peine, Adrian nous a amenées prendre un dernier verre en sa compagnie. En voilà un autre dont nous garderons de bons souvenirs. Audrey et moi ne le portions pas vraiment dans notre cœur au début, surtout parce qu’il représentait à nos yeux le méchant boss qui s’enrichit sur le dos de ses employés, mais avec le temps, nous avons appris à l’apprécier et à comprendre son point de vue. Il y a toujours deux côté à une médaille…
Bref, vendredi a été une journée forte en émotions. C’est étrange d’avoir tissé tous ces liens, de nous être attachées à tous ces gens, puis de dire au revoir, en sachant fort bien qu’il y a peu de chances qu’on les revoit. L’ironie dans tout ça, c’est que c’est dans les derniers moments, alors que les adieux sont imminents, qu’on dirait que les liens se renforcent, que chacun montre le meilleur de lui-même, comme si on voulait profiter des derniers instants pour garder de bons souvenirs. Nous espérons avoir laissé une aussi belle impression dans la tête et le cœur des gens que celle qu’ils ont laissée dans les nôtres.

Un petit tour d’autobus



Après une semaine aussi exténuante que les précédentes, nous avions décidé de profiter de notre fin de semaine de congé pour faire nos vraies touristes, c’est-à-dire monter à bord d’un gros autobus rouge à deux étages (très semblable à celle que nous avions prise à Londres, la pluie et le mauvais temps en moins) question de visiter des endroits où nous n’étions pas encore allées. Notre chauffeur Michael nous a donc conduit au V&A (le centre commercial Victoria & Alfred, mais ça pourrait aussi signifier Véronique et Audrey!) là où s’effectuent les départs des sightseeing tour bus. Avant de monter à bord de l’autobus, nous entrons dans une boutique de souvenirs pour faire provision de cartes postales. À la sortie, nous regardons une parade défiler près de nous et nous sommes très étonnées de constater qu’il s’agit en fait de la parade du Père Noël!!! Tellement étrange de voir cette parade alors qu’il fait 35 degrés!

Nous montons à bord de l’autobus qui dessert la ligne rouge. 17 arrêts au programme. Il fait tellement chaud et le soleil est à ce point cuisant qu’on doit se remettre de la crème solaire à plusieurs reprises. Nous faisons un premier arrêt à la boutique Jewel Africa, pensant qu’il s’agit d’un marché de bijoux bon marché. Erreur. Il s’agit plutôt d’une boutique où l’on vend des diamants qui coûtent la peau des fesses. De plus, tous les prix sont en dollars US (et non pas en Rand) ce qui n’est aucunement avantageux pour nous. Nous ne restons donc pas bien longtemps et retournons attendre le prochain bus. Deux arrêts plus tard, nous sommes à Camps Bay et décidons de nous y arrêter pour casser la croûte. Notre choix de resto s’arrête encore une fois sur Summerville, là où nous étions allées avec notre ami Normand à notre arrivée au Cap. Quelques cocktails et fruits de mer plus tard, nous nous dirigeons vers la plage plutôt pompettes et nous nous laissons choir dans le sable blanc. En fin d’après-midi, nous retournons prendre le bus, car nous avons été invitées à un party en soirée et nous devons aller nous faire belles.
http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/TourDeVille?feat=directlink

20 h. Nous arrivons en compagnie de Chris (notre coloc) chez un collègue de travail qui donne une petite fête chez lui. Au menu : un agneau grillé sur la broche que l’on appelle ici spitzbraai. Ce fut somme toute une soirée assez sympathique, même si nous avons encore une fois pu constater le manque d’organisation de nos amis sud-africains. Il n’y avait pratiquement pas d’alcool! La personne chargée d’apporter l’alcool ne s’est jamais pointée le bout du nez. Et comme les magasins où l’on vend de l’alcool ferment très tôt par ici, nous n’avons pas pu remédier à la situation nous-mêmes. Nous avons donc été contraints de boire des shooters de sambuca et d’avaler du Johnny Walker mélangé à de l’eau tiède! La bouffe était bonne par contre, mais malheureusement, je n’avais plus beaucoup d’appétit rendu là, la sambuca et le Johnny Walker ayant quand même porté fruit. C’est donc à nouveau en état d’ébriété que nous sommes revenues à la maison.

Le lendemain midi, nous retournons au V&A pour faire la ligne bleue du même sightseeing tour bus. Nous tenons à aller au World of Birds & Monkey Jungle, un refuge pour oiseaux et singes de toutes sortes qui se trouve à Hout Bay. Véro tenait absolument à flatter des singes écureuils, mais malheureusement, la Monkey Jungle était déjà fermée à notre arrivée. Nous avons quand même pu voir une multitude de singes miniatures en cage, tous aussi adorables et coquins les uns que les autres. Ce fut ensuite le tour des oiseaux et cette partie de notre excursion me demanda beaucoup d’efforts (j’ai vécu quelques « traumatismes » avec des oiseaux étant jeunes et encore aujourd’hui, je n’aime pas trop me retrouver à proximité de ces bipèdes volants). La section des oiseaux de proie m’a particulièrement impressionnée, car il est rare qu’on peut les voir de si près. Nous avons aussi été à même de constater que nous étions en pleine saison des amours. Nous avons notamment fait des vidéos XXX de tortues et de singes. À la fois hilarant (pour les tortues) et dégoûtant (pour les singes)!
http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/TourDeVilleJour2?feat=directlink

Notre journée s’est terminée par un souper dans un steakhouse du Waterfront. Notre dernière semaine de travail à Cape Town était déjà sur le point de commencer…

vendredi 12 décembre 2008

Tragédie pigeonnière au 75 Kingshaven

Nous avons été témoins ce matin d’un drame sans nom. Contexte : le jour de notre arrivée à Big Bay, nous avons découvert qu’un couple de pigeons avait construit son nid dans la gouttière de la terrasse. Nous nous sommes habituées à leur présence, et notre cohabitation se passe plutôt bien. Ce matin par contre, alors que nous étions assises dans la salle à manger, nous avons assisté à la scène d’horreur suivante : Monsieur (ou Madame) Pigeon prenant son envol alors qu’un œuf était encore collé dans les plumes de son poitrail et l’œuf s’écrasant quelques secondes plus tard sur la terrasse en une omelette jaunâtre et malodorante. Le tout sous nos yeux pétrifiés et impuissants! En signe de compassion pour notre couple de pigeons écervelés, nous avons revêtu une tenue de deuil et observé une minute de silence pour feu bébé pigeon.

Mangues et taxis

Outre les innombrables beautés que recèle l’Afrique du Sud, il y a deux particularités qui agrémentent notre quotidien et dont nous avons omis de vous parler : les mangues séchées et les chauffeurs de taxis.

Un ami d’Audrey lui avait dit qu’elle ne devait absolument pas quitter l’Afrique sans avoir goûté aux mangues séchées, et dès notre premier jour ici, nous avons pris d’assaut les épiceries pour en trouver. Depuis ce temps, nous carburons littéralement à ces délicieux fruits et nous les recherchons avidement partout où nous allons. C’est bien simple, il nous faut notre ration quotidienne! En fait, puisque nous ne soupons jamais (nous préférons manger un bon dîner en milieu d’après-midi), les mangues séchées sont des collations très pratiques. Mais attention, nous ne parlons pas ici des mangues déshydratées que l’on trouve chez nous et qui sont gorgées de sucre. Non! Les mangues d’ici sont tout à fait naturelles, un vrai délice!! Le sevrage sera difficile, sans aucun doute!

Quant aux chauffeurs de taxis, disons qu’on en a vu de toutes les couleurs depuis notre arrivée. Étant donné que le taxi est notre principal moyen de transport et que nous le prenons tous les jours pour aller au travail et en revenir, nous avons créé des liens avec quelques-uns d’entre eux. Lorsque nous étions à Quayside Apartments, c’est un dénommé Errol qui nous conduisait tous les jours. Tout un personnage! Au début, nous le trouvions très sympathique et surtout, nous apprécions grandement le fait qu’il était toujours à la porte à nous attendre. Quand on finit à 1h du matin et que la ville est déserte à l’exception de quelques étranges individus, nous aimons bien pouvoir sauter dans notre taxi sans attendre. Au fil des jours par contre, Errol nous a montré un visage un peu moins attrayant de sa personne : un peu sexiste sur les bords et surtout, frustré. Employé de José, le chauffeur qui nous a amené à Cape Point, Errol ne cessait de se plaindre que ce dernier lui laissait seulement la « dirty job »; il faisait référence par là au fait de venir nous chercher à 1h du matin… charmant de sa part de nous en informer!! En plus, la compétition est féroce entre les chauffeurs de taxi, et si on avait le malheur de dire qu’on a utilisé les services d’un autre, il nous faisait presque sentir coupables et nous disait que ça aurait donc été mieux avec lui. À la longue, c’est vraiment énervant.
Mais en général, on s’amusait de ce qu’il nous racontait. Par exemple, il s’est un jour mis à nous dire qu’il avait écrit un livre sur la situation en Afrique du Sud et l’éventuelle mise à la porte des blancs, rien de moins. Il tentait d’ailleurs de le faire publier pour 15000 rands (soit un peu moins de 2000$). Croyez-le ou non, notre cher Errol trimbalait supposément son manuscrit dans son coffre!! Alors vous êtes avertis, si vous voyez un « best seller » écrit par un dénommé Errol Crocker, sautez dessus, divertissement extrême garanti! http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/ErrolCrocker#

Le chauffeur qui nous promène actuellement s’appelle Michael, et il est encore plus weird qu’Errol, si toutefois cela est possible. Au premier abord, on le trouvait plutôt normal et sympathique, mais quand il a commencé à nous dire qu’il avait jadis été coiffeur et propriétaire de trois salons de coiffure, nous avons commencé à être un peu sceptiques. Disons que son apparence ne laisse pas supposer qu’il a déjà fait attention à son look! En fait, les histoires qu’il nous raconte sont toutes plus abracadabrantes les unes que les autres. La meilleure : il promène des ciseaux dans son taxi et offre à ses clients de leur faire une coupe de cheveux s’ils le souhaitent! Il se vante même qu’un homme lui a déjà donné 200$ US pour avoir fait une tête incroyable à sa femme. Vous devriez voir les ciseaux : des ciseaux de bricolage à bout rond… difficile de croire que quelqu’un puisse créer un look de star avec ça!! J’ai presque été tentée de m’offrir comme cobaye pour le tester! À son répertoire d’histoires à dormir debout, on compte aussi une tentative d’assassinat par des hijackers (rassurant à entendre quand on est sur une route déserte en plein milieu de la nuit), une invitation à Paris comme invité d’honneur par nul autre que Christian Dior parce qu’il a supposément créé un produit révolutionnaire en coiffure, et une balade de taxi avec deux clientes françaises au cours de laquelle ils auraient vu 9 baleines près de la côte, alors que ce n’était pas du tout la saison et que personne d’autre n’avait eu le bonheur d’observer les majestueux mammifères! On ne serait pas surprises qu’il nous annonce prochainement qu’il a été le conseiller personnel de Nelson Mandela, ou qu’il était dompteur de lions dans la savane…

Bref, nos chauffeurs sont de drôles d’hurluberlus et on se demande bien ce qu’il y a de vrai dans tout ça. Peut-être qu’ils créent toutes ces histoires pour avoir des choses intéressantes à dire et pour divertir leurs clients, on ne sait trop. Mais disons que nous préférons faire du covoiturage avec notre coloc Chris quand nous en avons l’occasion; il semble normal lui. Quoique c’est encore discutable : il peut être deux jours sans dormir, on ne le voit jamais manger, et il repasse ses chemises à la perfection…

lundi 8 décembre 2008

Bilan – Quatrième semaine à Cape Town


Lundi matin. Notre avant-dernière semaine de travail est sur le point de commencer. Nous sommes enfin déménagées à Big Bay (tout près de Blaauwberg) dans une immense maison en bordure de l’océan que nous partageons avec un coloc du nom de Chris. Ce dernier est un British très sympa qui travaille pour la même compagnie que nous.

Nous avions quelques réticences à déménager ici, car nous savions qu’il n’y avait pas de possibilité d’accéder à Internet (la maison fait partie d’un nouveau développement et aucun réseau sans fil n’y est accessible pour le moment). Toutefois, dès que nous avons mis les pieds dans la maison, nous avons eu un coup de cœur pour cette résidence. Il y a deux grandes terrasses (une en bas et l’autre en haut), 3 chambres à coucher (celle des maîtres est immense), 3 salles de bain et un garage. Vendredi soir, nous avons passé notre première nuit ici sur la terrasse à l’étage à regarder les étoiles (extrêmement brillantes ici étant donné le faible niveau de pollution), complètement bouche-bées devant tant de beauté. Le seul autre hic avec cette maison (à part l’absence d’Internet), c’est qu’il y a toutes sortes de bruits étranges que l’on entend constamment. Le vent (qui souffle en permanence étant donné que nous sommes sur le bord de l’océan), les oiseaux, les chiens et une variété d’autres cliquetis qui rendent le sommeil plutôt difficile.

Samedi, nous sommes allées à Canal Walk, un centre commercial qui s’étend sur des kilomètres et qui est construit sur le bord d’un canal. Nous sommes tout d’abord allées casser la croûte dans un resto thaï en bordure du canal tout en écoutant un chanteur et un accordéoniste nous divertir en interprétant des classiques du répertoire italien. Nous avons ensuite fait une razzia de vêtements dans deux boutiques, moi chez Roxy (où les prix étaient ridiculement bas comparés à ceux du Canada) et Véro chez Donna-Claire. Tops, sandales, shorts, capris, etc., tout y est passé, et ce n’est qu’après 5 heures de magasinage intensif que nous nous sommes arrêtées. Notre retour à la maison a été plutôt ardu, car nous nous sommes aperçues qu’il était très difficile de trouver des taxis pour aller à Big Bay (qui est en banlieue de Cape Town). Depuis que nous sommes ici, nous nous déplaçons exclusivement au moyen de taxis et nous avons fait la connaissance de plusieurs chauffeurs de taxi tous plus étranges les uns que les autres (nous comptons d’ailleurs rédiger un texte sur ce sujet prochainement). Nous avons donc appelé Michael (un ex-coiffeur qui a supposément inventé une solution capillaire révolutionnaire!) qui est passé nous prendre une vingtaine de minutes plus tard et qui nous a ramené chez nous.

Dimanche, on annonçait une journée encore plus chaude que la veille (35 degrés) et comme nous n’avions pas encore passé de journée à la plage et que nous avions décidément besoin de faire le farniente au soleil, nous avons demandé à Chris (qui dispose d’une voiture) de nous déposer à Blouberstrand (une plage pas très loin de la maison qui offre une vue magnifique sur Table Mountain). Heureusement, une petite brise soufflait, ce qui nous a permis de tolérer le soleil cuisant pendant plus d’une heure. Nous avons ensuite entrepris de nous rendre à Table View à pied, ce qui s’est avéré un périple beaucoup plus pénible que nous le pensions. Comme la rue était déserte, nous avons préféré marcher sur la plage, mais à certains endroits la surface était plus rocailleuse que sablonneuse. Après une heure de marche où Table View nous apparaissait comme un mirage, nous avons finalement rejoint la civilisation et n’avions qu’une chose en tête : boire des litres et des litres d’eau et de cidre et se mettre quelque chose sous la dent. Après un bon repas et une crème molle qui fondait à vue d’œil, nous sommes revenues à la maison pour prendre une douche bien méritée et se reposer de notre journée de paressse (!). En soirée, nous sommes retournées à Canal Walk pour visionner le film The Women que notre chauffeur de taxi nous avait chaudement recommandé. À notre sortie du cinéma vers 21 h 30, nous avons été surprises de constater que la plupart des magasins étaient encore ouverts. L’appel du magasinage était fort, mais comme nous avions déjà donné rendez-vous à notre chauffeur de taxi, nous avons dû nous raviser.

Aujourd’hui, notre plan est d’essayer de trouver un café Internet à proximité qui nous permettra de rester en contact avec le reste du monde pour les prochaines semaines. Nous ferons de notre mieux pour vous redonner des nouvelles bientôt! À la prochaine!

mardi 2 décembre 2008

Afternoon Tea


En mettant les pieds au Cap, nous avions une mission : aller prendre le thé au Mount Nelson Hotel. Notre désormais légendaire Mary de Marlow nous avait tellement rabâché que c’était le meilleur « afternoon tea » qu’elle avait pris dans sa vie (et on parle ici d’une dame qui est déjà allé prendre le thé à Buckingham Palace, rien de moins!) que nous ne pouvions tout simplement pas passer à côté de cette expérience. Et il faut dire que d’aller faire nos snobs tout en nous bourrant la face dans un cadre enchanteur n’était pas pour nous déplaire. Nous avons donc revêtu nos atours du dimanche et avons demandé à Errol, notre chauffeur attitré de nous y conduire dans sa rutilante Mercedes (qui tombe en ruine, mais bon, c’est un détail). Le Mount Nelson Hotel est le plus ancien hôtel de luxe de Cape Town et son architecture est d’inspiration coloniale anglaise. C’est définitivement un endroit tout à fait charmant avec ses bâtiments tout roses et bordés de magnifiques arbustes à fleurs et de palmiers, à travers lesquels on aperçoit Table Mountain en arrière-plan. La journée était superbe, et nous nous sentions presque au paradis.
À notre arrivée, on s’affairait à préparer la table du buffet que nous étions sur le point de goûter. Nous étions un peu en avance, alors nous en avons profité pour aller nous promener dans les jardins luxuriants de l’hôtel. Des splendides hibiscus géants ainsi que de très beaux rosiers fleurissaient un peu partout et resplendissaient sous le soleil. Après avoir rassasié nos yeux de tant de beauté, il était maintenant temps de nous sustenter.
De retour au salon de l'hôtel, nous avons pris place sur la terrasse et avons commandé notre thé. En grandes connaisseuses, nous avons opté pour des produits typiquement africains : un thé rooibos pour Audrey, et un Mount Nelson Garden pour moi.
Et puis… à l’attaque du buffet! Nous étions surtout curieuses de goûter aux fameux « cucumber sandwiches », le classique des classiques, dont nous avions souvent entendu parler dans les films anglais. Nos assiettes pleines de petits sandwiches, de scones et de quiches, nous nous sommes attablées pour déguster le tout le plus dignement possible, petit doigt levé bien sûr. Tout était excellent, et Audrey s’est découvert un amour inattendu pour les sandwiches au concombre! Ce fût ensuite le tour des desserts, accompagnés d’un autre service de thé. Étant une incorrigible bibitte à sucre, je dois avouer que j’avais bien hâte de me sucrer le bec, d’autant plus que les madeleines, éclairs, cake, fudge, meringues et autres confections hyperglycémiantes semblaient très appétissants. J’aurais dû me contenter d’humer l’arôme de ces petites douceurs, car j’ai été plutôt déçue. Tout était bon, mais il n’y avait rien de trippant, mis à part peut-être des mini beignets à la texture très étranges qui étaient délicieux mais tombaient rapidement sur le cœur. Je ne sais pas si c’est le fait de n’avoir presque rien mangé de sucré depuis que nous sommes ici, mais j’ai été assez vite écœurée et j’ai à peine touché à ma deuxième petite assiette. Nous avons essayé de faire passer cet excès de sucre avec un peu de thé, mais nos deuxièmes choix se sont avérés catastrophiques. Audrey avait choisi un thé aux baies qui goûtait le sirop… rien pour aider à la cause! De mon côté, j’avais opté pour un thé vert qui « goûtait la grange » selon les dires d’Audrey… miam! Bref, c’est sur une note douce-amère que nous avons quitté le Mount Nelson deux heures et demi plus tard, complètement épuisées. En effet, on n’a pas idée combien la vie de riche peut être exténuante… Nous sommes donc retournées au bercail et avons passé le reste de la journée couchées… dure dure, la vie! http://picasaweb.google.com/fusionistas.traduction/MountNelsonHotel#

Formation, sushis et magasinage

Samedi matin, pas question de faire la grasse matinée, car nous avons une présentation à préparer. Nous avons promis à nos collègues congolais de leur présenter des extraits de films québécois pour qu’ils arrivent à mieux comprendre notre accent. Nous rédigeons donc notre séance de formation et à 11 h 30, nous sautons dans un taxi en direction du bureau. Heureusement que nous arrivons plus tôt, car les problèmes techniques ne tardent pas à venir (comme d’habitude). Le matériel informatique est plutôt désuet et le simple fait d’imprimer un document demande beaucoup de temps et d’organisation…! Et je ne vous parle même pas du projecteur et des haut-parleurs!

Faute de temps, nous avons seulement pu leur présenter un extrait du film Bon Cop, Bad Cop avec Patrick Huard. Nous voulions leur montrer la scène où Patrick Huard apprend l’art de sacrer à son acolyte anglophone. Je me suis bien amusée à les voir sursauter à quelques reprises en raison des propos tenus par notre Huard national… :-)

Sur recommandation de notre ami Normand, nous avions apporté une dizaine de films québécois sur DVD. Nous les avons donc mis à la disposition des Congolais d’ici à notre départ. Les premiers commentaires que nous avons reçus de nos amis sont qu’ils arrivent à comprendre l’histoire du film, mais seulement grâce à la magie des sous-titres… J’ai bien hâte de voir ce que Samba (un Sénégalais musulman qui ne boit pas d’alcool) va penser de l’Âge des ténèbres!!!

Nous quittons le bureau vers 14 h 30. Nous décidons d’aller manger et magasiner au Waterfront. Nous repérons un bar à sushis (un vrai, avec les sushis qui défilent constamment devant vos yeux) et nous ne pouvons pas résister à l’appel du poisson cru. Les sushis sont très honnêtes, surtout ceux en forme de sandwich-pas-de-coûte! Nous nous délectons aussi des deux excellents vins blancs sud-africains qu’on nous a recommandé, et c’est un peu pompettes que nous repartons de là pour notre séance de magasinage. Les effets de notre taux d’alcoolémie ne tardent pas à se faire sentir. Alors que je suis en train de regarder un étalage de pantalons, j’aperçois Véro prendre un chemisier sur un rack qui cède et se démantibule sous ses yeux. Un immense vacarme retentit soudain dans tout le magasin (et probablement jusque dans le 6e sous-sol du centre commercial). Prise d’un fou rire incroyable (qui allait durer le reste de la journée), je ne peux m’empêcher de photographier Véro aux prises avec tout un lot de chemisiers qu’elle ne sait plus où mettre… http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/ShoppingSushisAtTheWaterfront#

Quelques achats et fous rires plus tard, nous retournons à Quayside Appartments pour regarder le film sur les pingouins que nous avons acheté à Boulders Beach.

Demain, nous avons rendez-vous à 14 h 30 au Mount Nelson Hotel pour un afternoon tea!

samedi 29 novembre 2008

Petite parenthèse capillaire

Ceux qui me connaissent savent que j'ai toujours eu de la difficulté avec ma chevelure. Pour moi, avoir de beaux cheveux longs virevoletant au vent, c'est de l'ordre du fantasme! J'ai tout simplement des cheveux fins, mous, clairsemés qui refusent obstinément d'allonger... la galère, quoi! Mais quel est le rapport avec mon périple en Afrique, vous demandez-vous? C'est que j'ai découvert ici un tout nouveau sens aux problèmes de coiffure. Depuis notre arrivée, il y a trois semaines, Audrey et moi avons été abasourdies de constater que nos chères amies congolaises changent de tête comme on change de chapeau... littéralement. Nous n'étions pas conscientes de cette réalité, mais les jeunes filles noires sont confrontées au fait qu'elles ont toutes le même type de cheveux : des cheveux noirs et crépus qui offrent peu de possibilités de coiffures. Pour se différencier des autres et avoir un style bien à elles, elles ont recours à une solution efficace mais peu subtile : la perruque mes amis!! Ou comme elles le disent en chuchotant, un chapeau! C'est ainsi que d'une journée à l'autre, elles arrivent avec des peignures complètement différentes; un jour des cheveux courts, le jour suivant des tresses, et le jour d'après une immense "toque" élaborée en forme de fleur!! Nous sommes médusées à tout coup, mais pour elles et leurs collègues masculins, rien de plus normal. Bien que cette pratique nous semble tout à fait bizarre et on ne peut plus artificielle, je dois avouer que ça me donne presque le goût de me procurer une belle longue tignasse synthétique... le seul hic avec ces "chapeaux", c'est qu'il faut prendre garde au vent : avec celui qui souffle souvent sur Cape Town, il paraît que plusieurs ont dû pourchasser leur perruque dans les rues de la ville!! Disons que l'idée de courir après une postiche dévalant les rues comme un petit caniche me refroidit un peu... Tout compte fait, je crois que je vais faire avec ce que le bonyeu a bien voulu me donner ;-)

vendredi 28 novembre 2008

Bilan – Troisième semaine au Cap

Enfin vendredi! Une autre semaine extrêmement chargée s’achève. Elle ne se terminera pas avant demain par contre, car nous donnons une formation samedi de 12 h à 14 h. Nous voulons présenter des extraits de films québécois à nos amis congolais afin d’améliorer leur compréhension de notre accent.

Un soleil radieux a brillé toute la semaine au Cap. Nous nous réjouissons d’être ici, car nous avons eu vent de toute la neige qui est tombée sur le Québec. Nous essayons donc de profiter du beau temps au maximum et nous pouvons maintenant dire que nous avons un petit tan! Quant à moi, j’ai reçu deux excellentes nouvelles cette semaine. Tout d’abord, mon chum m’a réservé une surprise de taille lundi soir lorsqu’il m’a appris qu’il venait me rejoindre au Cap à Noël! Nous pourrons donc passer les Fêtes ensemble en compagnie des lions et des éléphants! Autre grande nouvelle, je peux dorénavant utiliser le titre de traductrice agréée. En effet, l’Ordre des traducteurs a étudié ma candidature et m’a informé qu’il me décernait l’agrément.

Mercredi, nous sommes allées visiter le Two Oceans’s Aquarium situé au Waterfront. Nous avons pu y observer toutes sortes de variétés de poissons, de crustacés, d’étoiles de mer et d’anémones. Nous y avons vu tous les personnages des films d’animation Trouver Nemo et Les rois du surf! Nous avons particulièrement aimé observer les Rockhopper (les pingouins avec des aigrettes jaunes au-dessus des yeux) qui nous ont bien fait rigoler. Nous les avons même filmé alors qu’ils prenaient leur repas. Ce fut certainement l’un des moments les plus agréables de la semaine. Nous avons aussi vu des raies et des tortues se faire nourrir par des plongeurs dans un immense aquarium dans lequel nageaient également des requins et divers gros poissons. http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/TwoOceansAquarium#
Côté bouffe, nous rêvions depuis longtemps de nous faire un bon spagh, c’est maintenant chose faite, photos à l’appui!

En fin de semaine, nous prévoyons passer une journée à la plage (à Camp’s Bay) et à aller prendre le thé au Mount Nelson Hotel, endroit que nous a chaudement recommandé Mary, l’hôtesse de notre B&B à Marlow. On vous en redonne des nouvelles très bientôt! En attendant, bon pelletage de neige!

dimanche 23 novembre 2008

Un dimanche à Kirstenbosch

Aujourd’hui, dimanche. Alléluia, nous avons toute la journée à nous puisque nous n’avons pas à déménager! Comme nous n’avons pas eu le temps de visiter le jardin de Kirstenbosch au cours de notre virée très remplie d’hier, nous décidons d’aller y passer l’après-midi. Le beau temps est revenu, alors pas question de rester à l’intérieur!
Nous rappelons notre chauffeur d’hier, le très portugais et très sympathique José et il nous dépose devant l’entrée de Kirstenbosch vers 12h30. Nous lui demandons de venir nous chercher à 15h30.

À notre entrée dans les jardins, déjà l’air est plein de toutes sortes de fragrances nouvelles. Le jardin semble être divisé en plusieurs petites sections thématiques selon les différentes espèces de végétaux. Puisque la fleur emblématique de l’Afrique du Sud est le protéa, nous décidons de commencer par cette partie du jardin, qui se trouve à l’autre extrémité. Cependant, la carte des lieux ne pourrait pas être moins claire et nous trouvons notre chemin à tâtons.

Le jardin est situé à flanc de montagne (sur l’autre versant de Table Mountain), alors je peine un peu à gravir la pente, surtout que le soleil est cuisant. Le panorama qui s’offre à nous au sommet en vaut la peine par contre, car nous avons une jolie vue de la ville et du jardin en contrebas. Ça et là, des groupes de gens, des couples et des familles profitent de ce bel environnement en relaxant sur la pelouse (ce n’est pas du gazon, mais une sorte de couvre-sol spongieux dans lequel on renfonce légèrement). Plusieurs y pique-niquent, un verre de vin à la main… La dolce vita, quoi! Nous faisons le tour, émerveillées à chaque tournant d’un sentier, devant l’incroyable variété de fleurs et d’arbustes. Nous sommes un peu trop tard pour voir des protéas en fleurs, mais nous voyons quand même des oiseaux du paradis, des éricacées, et toutes sortes de plantes indigènes. On rencontre même sur notre chemin des canards, des perdrix, un petit lézard et un genre d’oiseau-mouche. On devine également la présence de nombreuses bêtes à plumes, car nos oreilles perçoivent plusieurs chants inconnus. Nous sommes étonnées de constater que plusieurs plantes de chez nous proviennent en fait de l’Afrique du Sud… c’est le cas des géraniums notamment!

Après avoir pris des tonnes de photos et parcouru plusieurs sentiers sous un soleil éclatant, nous décidons qu’il est temps d’aller nous restaurer. Près de l’entrée se trouvent un restaurant et un déli. Nous songeons d’abord qu’il serait agréable de pique-niquer sur la pelouse, alors nous allons jeter un coup d’œil au déli. On y trouve plein de bouteilles de vin, mais croyez-le ou non, elles sont ornées d’un écriteau indiquant qu’on ne vend aucun alcool le dimanche après 13h! Comme nous ne pouvons imaginer casser la croûte sans un bon verre de vin, africain bien entendu, nous optons pour la terrasse du restaurant qui offre une jolie vue sur la montagne. Nous nous régalons d’un carpaccio de springbok (ça commence à devenir un classique!), d’un burger d’autruche et d’un verre de rosé. Je ne sais pas si c’est la fatigue ou le soleil, mais mon verre de rosé me rentre dedans et je me sens feeling en moins de deux! L’après-midi a passé tellement vite que nous devons rappeler notre taxi pour qu’il nous donne une demi-heure de sursis. Après notre repas, nous nous dirigeons vers la boutique de souvenirs pour y faires quelques achats. De mon côté, je m’y rends en titubant gaiement, sous les yeux étonnés d’Audrey, qui me connaît normalement une résistance à l’alcool quasi à toute épreuve… Avant de retourner à notre appartement, nous faisons un petit arrêt au Waterfront, où se trouve notre fabuleuse épicerie Pick and Pay, pour faire nos emplettes pour les prochains jours (Audrey veut nous concocter « un bon spagh »). À notre retour, je me rends compte que j’ai un magnifique coup de soleil, malgré les précautions que j’avais prises… Les écrans solaires en aérosols, ça vaut rien!
Alors voilà, notre troisième semaine commence demain, on verra bien ce qu’elle nous réservera…
http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/Kirstenbosch#

La péninsule et le Cap de Bonne-Espérance

Samedi matin, 7 h 30. Nous sommes déjà debouts même si la nuit a été très courte. Nous avons décidé de profiter de notre fin de semaine pour poursuivre notre visite des environs de Cape Town. Au programme aujourd’hui, la péninsule et le cap de Bonne-Espérance.

À 8 h 30, José (un chauffeur de taxi avec qui nous avons fait connaissance la semaine d’avant) gare sa camionnette devant notre appartement. Il sera notre chauffeur privé pour la journée. Nous sommes un peu déçues, car le temps est gris et un épais brouillard recouvre la ville. Il tombe même quelques gouttelettes. José nous rassure et nous dit que le temps devrait se dégager en après-midi, mais j’ai de gros doutes à ce sujet.

Nous commençons donc notre périple par Clifton et Camps Bay, de magnifiques plages qui s’étendent sur des kilomètres à la ronde. Nous nous arrêtons à Camps Bay pour prendre quelques photos de la vue qui s’offre à nous. Notre prochain arrêt est à Hout Bay où nous décidons de prendre le bateau de 10 h 15 pour nous rendre à l’île aux otaries. Le départ se passe bien, mais plus nous avançons vers l’île, plus les vagues sont puissantes. Le bateau tangue au rythme des vagues incessantes et j’ai l’impression d’être dans un manège de la Ronde. Véro rigole et me filme en train de paniquer et de devenir verte. Décidément, mon chum ne serait pas fier de moi… Heureusement, l’île n’est qu’à 10 minutes de là alors mon calvaire ne dure pas longtemps. Et ça en valait la peine, car le spectacle qui s’offre à nous est de toute beauté. Des milliers d’otaries qui nagent devant nous, qui sautent, qui glissent, qui se frottent le nez ou qui se reposent sur les rochers. Vraiment impressionnant. http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/HoutBay#

De retour sur la terre ferme, nous achetons quelques coquillages avant de reprendre la route en direction de Muizenberg. En longeant Muizenberg, nous nous arrêtons pour prendre quelques photos des dizaines de surfeurs qui s’exercent sous nos yeux. http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/Muizenberg#

Juste avant d’arriver à Simons Town, José nous fait découvrir Mineral World, une boutique de pierres semi-précieuses polies dans laquelle nous dénichons de beaux cadeaux à offrir à nos proches.

À notre arrivée dans la coquette ville de Simons Town, José nous apprend que plusieurs des bâtiments de la rue principale datent de plus d’un siècle. Nous décidons de nous y arrêter, car nous avons un petit creux. Nous tenons absolument à manger un fish and chips au bord de l’océan. Sur Jubilee Square, nous apercevons la statue d’un chien dénommé Just Nuisance. Comme je m’ennuie de mon gros pitou, je prends quelques photos de la statue et José nous explique que ce chien avait l’habitude de côtoyer les matelots et que ceux-ci l’avaient adopté comme un des leurs. Ils l’ont même enrôlé dans la Marine! À sa mort en 1944, ils ont décidé de l’immortaliser avec cette statue. http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/SimonSTown#

Nous prenons place sur la terrasse d’un resto et nous dégustons notre friture tout en observant l’animation qui règne sur les lieux. Une heure plus tard, nous sommes bien repues et nous sommes prêtes à poursuivre notre excursion. José avait raison, le soleil est maintenant de la partie. Nous reprenons donc la route vers la plage de Boulders où une colonie de manchots a élu domicile. Quel drôle de spectacle! Des dizaines de pingouins qui sont plantés sur la plage et qui regardent tous dans la même direction. On dirait qu’ils attendent la venue des extraterrestres ou du Messie, je ne sais trop! Certains sont si proches de nous qu’on pourrait quasiment leur toucher. Ils nous regardent et j’ai l’impression qu’ils veulent nous dire quelque chose, comme dans le film Happy Feet. http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/BouldersBeach#

Après cette visite inoubliable, nous nous dirigeons vers la réserve naturelle du Cap de Bonne-Espérance (Cape of Good Hope). Une fois sur la route de la réserve, quelle ne fut pas notre surprise d’apercevoir des babouins en bordure du chemin! Nous avons même aperçu une femelle portant son rejeton sur son dos. Tout simplement adorable! Nous faisons un premier arrêt à Cape Point. Nous prenons un funiculaire pour nous rendre au sommet de cette falaise de 300 mètres où un panorama époustouflant nous attendait. C’est à partir de ce promontoire qu’on peut voir les deux océans (Atlantique et Indien) se croiser. Un moment que nous ne sommes pas prêtes d’oublier! Une expérience quasi mystique!

Nous redescendons la falaise à pied en nous arrêtant plusieurs fois pour contempler la vue. Nous reprenons ensuite la route en direction de Cape of Good Hope qui est le point le plus à l’ouest et au sud du continent africain. Nous prenons une photo pour immortaliser ce moment. http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/RServeDuCapDeBonneEspRance#

Après toutes ces émotions, José nous propose d’arrêter dans une ferme d’élevage d’autruches située à proximité. Je ne suis pas trop chaude à l’idée de voir des autruches de près (je déteste les gros oiseaux), mais nous y allons quand même. José nous montre comment les nourrir d’herbes. Véro se prête à l’exercice. L’autruche est si affamée qu’elle lui arrache les dernières brindilles d’herbes d’un claquement de bec. Je vérifie si Véro a encore tous ses doigts. Quant à moi, je finis par plier sous la pression de José et Véro me filme encore une fois en train de faire une folle de moi.Nous avions prévu aller visiter les jardins de Kirstenbosch, mais comme le temps nous manque, nous décidons de reporter notre visite au lendemain.

Bilan – Deuxième semaine au Cap

Notre deuxième semaine à Cape Town s’est déroulée sous le soleil. Ça nous a permis de faire provision de vitamine E, car nos réserves étaient plutôt à sec étant donné l’été pluvieux que nous avons eu au Québec. Nous nous plaisons bien dans notre appartement actuel et comme nous attendons toujours des nouvelles de la maison dans laquelle nous sommes supposées déménager, nous avons prolongé d’une semaine notre séjour à Quayside Appartments.

Jeudi, nous sommes retournées au Waterfront pour magasiner et comme il faisait extrêmement beau et chaud, nous en avons profité pour longer le port. Nous sommes ainsi tombées sur un petit groupe d'otaries qui s'épivardaient au soleil. L'une d'entre elles nageait et les autres se prélassaient sur le quai. Un beau spectacle pour clore notre après-midi! http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/WaterfrontSeals#

Côté boulot, nous commençons à nous habituer à notre horaire de soir, mais notre travail nous demande tout autant sinon plus d’énergie que la première semaine. Ce qui est cool par contre, c’est que notre relation avec les Congolais s’est approfondie et qu’ils nous font bien rigoler. Vous n’en reviendrez pas, mais ils trouvent que nous (Véro et moi) parlons comme les Têtes à claques!!! En fait, les Congolais sont de véritables fans des Têtes à claques et ils connaissent tous les sketches par cœur!

Un autre élément qui nous a énormément étonnées, c’est de constater à quel point ils sont religieux. Plusieurs d’entre eux trimballent leur Bible avec eux partout où ils vont. Et ils ne comprennent définitivement pas pourquoi nous ne voulons pas nous marier. Pour eux, aller à l’église le dimanche, pratiquer l’abstinence avant le mariage et lire la Bible sont des principes auxquels ils adhèrent « religieusement »! Et ils sont quelque peu perturbés lorsqu’ils entendent des « ostie de câlisse de tabarnak » dans les messages qu’ils transcrivent. Certains y ont cependant pris goût et envisagent d’ajouter ces mots à leur vocabulaire!!!

Dans un autre ordre d’idées, nous avons enfin réservé les activités que nous souhaitons faire pendant notre dernière semaine ici (à la fin décembre). Nous ferons un safari dans une réserve à proximité de la région du Karoo les 21 et 22 décembre de même qu’une visite des vignobles sud-africains le 26 décembre.

En fin de semaine, plusieurs activités sont au programme : le tour de la péninsule samedi (Muizenburg, Simons Town, Hout Bay, Fish Hoek, Cape Point et Cape of Good Hope) et les jardins de Kirstenbosch dimanche.

mardi 18 novembre 2008

Un dimanche en dents de scie

Dimanche, mon réveille-matin sonne, il est 9 h. Pas le temps de faire le farniente, car on déménage aujourd’hui et le check-out de l’hôtel est à 11 h. Je prends ma douche en vitesse et m’attelle à la difficile tâche de faire ma valise. Avec tous les souvenirs et cossins qu’on a achetés la veille au Greenmarket Square, je dois m’asseoir sur ma valise pour réussir à la boucler. Pas de doute, je devrai m’acheter une deuxième valise avant de revenir au Canada!

Notre check-in à Quayside Appartments (une tour d’appartements de luxe) est seulement à 14 h, mais nous décidons de nous y rendre tout de suite. Notre plan est de faire le check-in, de mettre nos bagages en consigne et d’aller déjeuner-dîner quelque part dans les environs. Une fois sur place, le gars de la sécurité (un Congolais sympathique) nous informe que nous devons aller à la réception d’un autre immeuble pour nous enregistrer. Nous laissons donc nos bagages sous sa surveillance et nous dirigeons vers cet autre immeuble. Rendues là, une mauvaise surprise nous attend. Le préposé nous informe qu’il ne voit pas nos réservations dans son système. On ne comprend pas trop, puisque la société qui nous embauche nous avait bel et bien envoyé des numéros de confirmation pour chacune de nos réservations. Nous sortons donc nos ordis, nous nous branchons à Internet et lui fournissons la preuve de nos numéros de confirmation. Rien à faire, le préposé (qui était quand même très courtois et avenant) nous dit qu’elles ne sont pas dans son système. Il essaie de contacter l’agence qui a fait les réservations, sans succès. Il nous assure qu’il rappellera l’agence le lendemain matin pour comprendre ce qui s’est passé. Par contre, il nous dit qu’il lui reste un appartement à deux chambres qui est disponible pour deux nuits, mais qu’après nous devrons nous trouver autre chose, car il affiche complet pour le reste de la semaine (c’est la haute saison à Cape Town actuellement et tous les hôtels sont surbookés). Nous prenons donc cet appartement qui est libre. Nous envoyons également un message à notre employeur pour l’informer de la fâcheuse situation dans laquelle nous nous trouvons. Comme nous ne pouvons pas emménager dans notre appartement avant 14 h, nous décidons d’aller manger. Le préposé nous suggère d’aller au Victoria & Albert Waterfront, un immense centre commercial en bordure du port de Cape Town. Un taxi nous y emmène en moins de cinq minutes. Le Waterfront est un lieu très touristique et en ce magnifique dimanche ensoleillé, c’est bondé de monde. Nous nous attablons à un resto Italien et commandons un pichet de wine punch, question de décompresser et d’oublier nos soucis de logement. Après notre repas, nous nous dirigeons vers une boutique de souvenirs pour acheter des cartes postales. Nous déambulons ensuite à travers la foule et les boutiques et nous apercevons un comptoir Häagen-Dazs. Difficile d’y résister! Nous prenons toutes les deux un cornet extra calories et comme il fait extrêmement chaud, nous avons à peine quelques minutes pour le manger avant qu’il ne fonde. Nous faisons ensuite un peu de magasinage, Véro s’achète quelques tops et moi je me déniche un veston. http://picasaweb.google.com/fusionistas.traduction/Waterfront#

Avant de rentrer, nous décidons d’aller faire une petite épicerie, car nous savons que l’appartement sera muni d’un frigo et de toutes les commodités. De retour à Quayside Appartments, nous pouvons enfin emménager dans notre appartement. Nous sommes heureuses de constater qu’il est très moderne, bien équipé (nous pouvons même faire notre lessive!) et surtout, qu’il y a une terrasse avec une vue imprenable sur Table Montain et Lion’s Head! Nous avons chacune notre chambre et notre propre salle de bain. Le gros luxe quoi! Nous avons aussi accès à un gym (un peu bancal) et à une piscine (petite et pas très invitante). http://picasaweb.google.com/fusionistas.traduction/QuaysideApartments#

Le lendemain matin, nous nous dépêchons de retourner voir le préposé de Quayside Appartments pour savoir s’il a réussi à joindre l’agence. Heureusement, il a de bonnes nouvelles pour nous. Il nous explique que les réservations avaient été faites vendredi en fin de journée alors que leurs bureaux étaient fermés et qu’elles sont apparues dans leur système seulement lundi. Nous sommes donc très heureuses d’apprendre que nous pouvons conserver notre appartement jusqu’au dimanche suivant. Fiou! Quel soulagement!

Nous retournons donc au Pick & Pay du Waterfront faire une épicerie pour la semaine. De retour à l’appartement, on se prépare un petit dîner qu’on mange pour la première fois sur notre superbe terrasse. Nous ne sommes pas mécontentes de manger de la bouffe maison et de prendre un petit congé des restos!

Prochaine étape : établir notre itinéraire de vacances. Comme nous restons une semaine de plus après la fin de notre contrat pour visiter la région (dernière semaine de décembre), nous devons réserver sans tarder les activités que nous voulons faire (visite de vignobles, safari, etc.), car c’est la période la plus achalandée de l’année ici. Le préposé de Quayside Appartments nous a gentiment proposé son aide alors cela nous facilitera la tâche. Avis aux intéressés : il y a même possibilité de faire du Shark Cage Diving (enfermé dans une cage immergée dans l’océan, il est possible d’observer les requins dans leur habitat naturel)! Comme j’ai trop écouté les films Jaws à répétition, je vais m’abstenir…

Un jardin, des souvenirs et un coucher de soleil

Samedi matin, beau soleil sur Cape Town. Après une semaine éreintante et pluvieuse, nous voulions profiter du beau temps pour aller explorer les environs de notre hôtel, car nous déménagions le lendemain. Cependant, nous avions appris la veille que nous ne pourrions pas emménager comme prévu dans la maison louée par la compagnie, car le contrat de location n’était pas encore signé. Il a donc fallu que l’agence de voyage de la compagnie nous déniche un autre endroit où rester et apparemment, puisque les places dans les hôtels se font rares, l’agence nous a bookées dans un appartement un peu plus luxueux. Disons qu’on ne s’en plaindra pas!


En attendant donc, nous avions la journée pour explorer, et nous avons décidé de commencer par le Company’s Garden, un grand jardin au cœur de la ville que Normand nous avait recommandé d’aller visiter. Mais d’abord, nous avons longé Long Street pour trouver un endroit où nous restaurer. Nous avons opté pour aller déjeuner dans un café caribéen, le Café Mojito. Nous avons goûté une excellente fritatta au chorizo. Audrey a même déclaré que c’était la meilleure qu’elle avait mangé de sa vie. Comme quoi ça paie de faire des découvertes! Pendant que nous étions attablées sur la terrasse (enfin, terrasse est un grand mot, car les tables étaient directement installées sur le trottoir), un vendeur de « cossins » nous a abordées pour nous vendre de jolies décorations. Audrey, reconnaissant le même énergumène que nous avions vu sur la plage la semaine précédente, n’a pas pu résister et s’est officiellement acheté son premier souvenir d’Afrique. Le premier d’une longue liste, mais nous reviendrons à cela plus tard… http://picasaweb.google.com/fusionistas.traduction/LongStreet#

Nous nous sommes donc dirigées vers le parc. À notre entrée, une famille de « canards » exotiques se prélassait sur la pelouse. Étonnant de voir ces deux parents avec leur rejeton, à deux pas du brouhaha de la ville! Ce qui nous a également beaucoup surprises, c’est l’incroyable variété de plantes, arbustes, arbres et fleurs qu’on retrouve ici. Ça va des immenses bosquets de bambous aux petits palmiers, en passant par les aloès, les géraniums, les marguerites, et une multitude de plantes exotiques qui embaument l’air. Le parc abrite également toutes sortes d’oiseaux, au grand dam d’Audrey qui a dû prendre son courage à deux mains pour affronter une horde de pigeons maléfiques. Il y a même une volière où l’on retrouve divers perroquets et perruches, qui évoluent dans un environnement plutôt désolant… disons que nous avons trouvé le concept un peu étrange… Parmi les habitants du parc, quelle ne fut pas notre surprise de retrouver des écureuils! Des écureuils en Afrique, décidemment! En fait, ils ont été importés d’Amérique au début du siècle, et certains semblent avoir muté et avoir troqué leur queue touffue pour une queue à l’aspect un peu étrange qui ressemble davantage à une queue de rat.


À la sortie du parc, nous avons croisé un groupe d’enfants qui chantaient et dansaient pour ramasser de l’argent. Le plus vieux ne devait pas avoir plus de 14 ans, et le plus jeune, tout juste 4-5 ans. Le spectacle de ces enfants qui tentent durement de gagner de l’argent pour faire vivre leur famille nous a touchées. On est loin des enfants gâtés du Canada…


En poursuivant notre chemin au hasard des rues, nous avons été attirées par de la musique et du bruit et avons décidé d’aller découvrir qu’elle en était la source. C’est comme ça que nous sommes tombées sur un marché, Greenmarket Square, où plusieurs dizaines d’exposants se regroupent pour vendre toutes sortes de produits artisanaux. La mecque du touriste par excellence! C’est le genre d’endroit où la négociation est à l’honneur, et dès que nous avions le « malheur » de jeter ne serait-ce ne serait-ce qu’un regard à un objet, les vendeurs se précipitaient sur nous et nous vantaient les mérites de leurs produits, en nous jurant bien sûr qu’on n’aurait pas meilleur prix ailleurs! Nous avons bien rigolé avec eux et même si nous avons probablement été de piètres négociatrices, on se dit que nous préférons de loin acheter nos souvenirs auprès de cette population un peu moins bien nantie que dans des boutiques attrape-touristes. Ça doit tellement être de travail de monter et démonter leurs kiosques et d’installer leurs innombrables marchandises que ça vaut bien quelques rands.
C’est ainsi qu’à la fin de l’après-midi, nous sommes revenues à l’hôtel les bras chargés de trésors, surtout des toiles et des objets décoratifs que nous avons hâte d’installer chez nous.
http://picasaweb.google.com/fusionistas.traduction/Greenmarket#

Comme programme pour la soirée, nous étions supposées aller souper avec Normand et trois de nos collègues congolais pour célébrer le départ de Normand le lendemain. Cependant, Normand nous apprend qu’il s’est trompé et qu’il part en fait le soir-même.
Nous nous retrouvons donc seules avec nos amis Congolais qui nous amènent au sommet de Signal Hill, juste à temps pour contempler un magnifique coucher de soleil. On dit ici que c’est l’un des plus beaux au monde. Les dernières lueurs du jour qui baignent Table Mountain et la ville, c’est à couper le souffle! http://picasaweb.google.com/fusionistas.traduction/CoucherDeSoleilSurSignalHill#
Le temps était très frisquet, alors nous ne nous sommes pas attardés et avons pris la route en direction d’un resto mexicain que Charles, un de nos accompagnateurs, voulait nous faire découvrir. Ironiquement, l’endroit nous faisait beaucoup penser à Montréal.
Après un excellent repas très épicé, nous sommes « sortis en boîte » (comme disent les Congolais). Ils nous ont emmenées Chez Ntemba, un bar à deux ambiances dont une R&B et l’autre « Dance ». Nous n’avons pas pu rester longtemps dans la section Dance, car l’air était littéralement imprégné d’un parfum absolument insoutenable qui prenait à la gorge. La salle était remplie de distributeurs qui pulvérisaient un parfum cheap et chimique à toutes les deux minutes. Indisposées, nous avons demandé de quitter l’endroit avant de nous évanouir, même s'il n'était que minuit. De toute façon, il n’y avait pas encore beaucoup d’ambiance (les bars sont ouverts jusqu’à 4h du matin, alors la période de pointe est plutôt autour de 2h), et nous devions nous lever tôt le lendemain matin pour faire nos bagages et déménager… une grosse journée nous attendait…

vendredi 14 novembre 2008

Bilan - Première semaine au Cap

Vendredi midi. Le vent s’est enfin apaisé et le soleil est de retour à Cape Town. En effet notre première semaine a été pour le moins venteuse. Nous n'avions jamais vu pareille chose. Des vents violents au point de faire bouger les voitures, et des personnes s’agrippant aux immeubles pour ne pas partir au vent! La pluie s'est abattue sur nous pendant trois jours, ce qui explique un peu pourquoi nous avons eu du temps à consacrer à la rédaction de notre blogue.

Aujourd’hui, dernière journée de travail de la semaine. Ce ne fut pas de tout repos! Quelle semaine intense!! Nous travaillons de 17h à 1h, et notre corps commence à peine à s’habituer à ce nouvel horaire. Nous avons maintenant un nouveau respect pour les gens qui travaillent le soir!

Notre travail, bien qu’il demande beaucoup de concentration et d’énergie, autant physique qu’intellectuelle, est somme toute intéressant. En gros, notre tâche consiste à servir d’interprètes à des Congolais pour les aider à comprendre des messages audio en québécois. Ce n’est pas une mince tâche! Ces pauvres Congolais, ils n’ont la plupart du temps aucune idée de ce qu’on raconte! Leurs interprétations sont parfois assez loufoques : par exemple, « je dois quitter » devient « je bois du thé », ou « me diriger vers Bonaventure » devient « me dire en bon aventurier »! Mais il faut dire que parfois, on n'y comprends rien nous non plus!!!! Ça nous donne une toute nouvelle perspective sur notre parler québécois, et notre constat sur l'état de notre langue n'est pas nécessairement heureux...

Le travail est très prenant car les Congolais s’arrachent nos services sans arrêt et les «Audrey!» et «Véronique!» fusent de partout! Nous ne savons plus où donner de la tête, c’en est étourdissant! Nous sommes pour la plupart du temps debout à courir entre les Congolais en détresse et nous prenons à peine quelques minutes de pause. Quand nous les quittons à 1h du matin, nous nous sentons presque coupables de les laisser à eux-mêmes, seuls pour faire face à l’ennemi qui parle mal et qui n’articule pas. Voici quelques photos de la facade de l'immeuble où nous travaillons de même que des environs : http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/31Heerengracht#

Nous arrivons donc crevées à l’hôtel, et ne nous endormons jamais avant 2h30. Et le matin, difficile de faire la grasse matinée, car l’hôtel procède actuellement à des travaux d’agrandissement et nous nous réveillons au son mélodieux des marteaux-piqueurs. De plus, les vents violents des derniers jours n’ont pas aidé à notre cause, car les fenêtres de l’hôtel ne sont pas étanches et nous entendons constamment le vent siffler rageusement par leurs interstices.


Preuve qu’il ne fait pas toujours beau à Cape Town, voici une photo de la « nappe » qui a recouvert Table Mountain toute la semaine.


Heureusement, le beau temps est de retour et on annonce un temps radieux pour la fin de semaine. Nous en profiterons donc pour aller visiter les attractions des environs de l’hôtel, car nous nous apprêtons à déménager en dehors de la ville. En effet, la société pour laquelle nous effectuons ce contrat a loué, pour nous et un autre employé de la compagnie, une petite maison à Blaauwberg près de Big Bay. Semble-t-il que c’est très coquet et situé à deux pas de la plage. Nous sommes impatientes d’y emménager, car nous avons hâte de pouvoir dormir le matin, de cuisiner notre propre bouffe et de faire nous-mêmes notre lessive. Voici les photos qu’on nous a transmises de la propriété.
http://www.propertycape.co.za/property.php?id=526

Pour ce qui est de la vie ici, on ne peut pas dire que nous soyons vraiment dépaysées. Certes, l’accent des gens est très difficile à comprendre et les noms des rues sont imprononçables (nous travaillons sur Heerengracht... amusez-vous à le prononcer!), mais côté bouffe, ça ressemble pas mal à ce qu’on trouve chez nous. À part pour le carpaccio de springbok (sorte d’antilope qui est l’emblème de l’Afrique du Sud) que nous avons mangé lors de notre lunch sur la plage et un condiment très épicé, le peri-peri, que nous avons goûté dans un simili Saint-Hubert portugais, nous n’avons pas encore expérimenté la cuisine authentique d’ici.

Mais ça ne saurait tarder, puisque nous allons souper avec nos amis les Congolais samedi et qu’ils nous feront probablement découvrir quelque chose d’exotique. À suire…

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jeudi 13 novembre 2008

Un après-midi à Table Mountain

Mardi matin 11 h. Sandra, notre amie congolaise, nous rejoints à l’hôtel. Nous l’avons invitée à venir visiter Table Mountain avec nous. Nous sautons donc dans un taxi et nous voilà partis vers ces majestueuses montagnes que sont Table Mountain (dont le nom est platement traduit par « Montagne de la Table » dans les guides touristiques) et Lion’s Head qui font partie de la chaîne des monts Hottentots Holland. Le taxi nous mène à l’entrée de Table Mountain. Il faut ensuite prendre un téléphérique pour nous rendre au sommet de la montagne qui se dresse à 1 087 mètres au-dessus de la ville. Rendus sur la Table, nous sommes surpris de constater qu’il vente et qu’il fait plutôt frisquet. La vue est absolument époustouflante. L’océan s’étend devant nous à perte de vue. Nous sommes si haut que nous avons l’impression de pouvoir toucher le ciel et les nuages. La végétation qu’on trouve au sommet de Table Mountain est assez étonnante : malgré le sol rocailleux et les variations de climat, on y trouve une variété d’arbustes et de fleurs. Nous avons même croisé un sympathique lézard que nous avons prénommé Lazola (en l’honneur de notre gentille préposée à la réception de l’hôtel). Nous espérions voir un daman (genre de petite marmotte dont on dit que le plus proche cousin est l’éléphant d’Afrique!), mais ce fut peine perdue. Nous avons toutefois photographié des oiseaux noir charbon dont on peut voir les magnifiques ailes oranges lorsqu’ils sont en vol.Cette balade en altitude nous ayant donné un petit creux, nous sommes allés casser la croûte au petit resto situé au sommet. Nous avons mangé de délicieuses sandwiches à l’autruche accompagnées de cidre de Stellenbosch (vignoble de la région). Quelle ne fut pas notre surprise de voir le brouillard envahir la montagne pendant que nous dînions. La preuve qu’il faut toujours vérifier la météo avant d’aller à Table Mountain. Heureusement, nous avions terminé notre visite alors nous sommes repartis en direction de l’hôtel. Nous devions nous préparer pour notre premier quart de travail, ce qui nous rendait un peu fébriles.
http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/TableMountain#

mercredi 12 novembre 2008

Notre arrivée au Cap

Ah…l’Afrique. Quelle destination exotique pour une fille du Lac qui n’a pas beaucoup voyagé! Le plus hilarant dans tout ça, c’est que quand on me demande ce que j’ai fait pendant la fin de semaine et que je n’ai rien d’intéressant à raconter, j’ai souvent l’habitude de répondre que je suis allée faire un safari en Afrique. Alors j’ai peine à croire que j’en ferai un pour vrai dans quelques semaines!!!

J’appréhendais un peu le vol de 11 h de Londres vers le Cap, car je n’aime pas beaucoup prendre l’avion et que j’avais peur d’être malade. Mais le voyage s’est somme toute assez bien déroulé, même si nous étions en classe économique (!!) et que nous n’avons pas vraiment réussi à dormir. Notre compagnon de rangée ne portait pas de bagues cette fois-ci, mais il était légèrement handicapé mentalement et juste le fait de manger dans l’avion le rendait extrêmement joyeux.

Nous avons atterri à Cape Town à 8 h 30 le matin, sous un soleil radieux et une température de 25 oC. Charles et Sandra, deux Congolais très sympathiques qui font partie de l’équipe à qui nous sommes venues prêter main forte, nous ont accueillis à l’aéroport et nous ont conduits jusqu’à notre hôtel http://www.proteahotels.com/protea-hotel-fire-and-ice.html. Nous avons pris une douche rapide et hop, nous étions déjà en route pour Camp’s Bay, une magnifique plage de sable blanc bordée de restaurants branchés. Nous nous sommes attablés au resto Summerville et Normand (l’ami à qui l’on doit notre présence ici) a commandé une bouteille de champagne. Moment mémorable. Nous avons trinqué à notre premier séjour en terre africaine, avec comme spectacle la plage, les palmiers, les surfeurs et les immenses montages. Nous avons ensuite commandé un gigantesque plateau de fruits de mer (queues de homard, écrevisses, calmars, crevettes) que nous avons savouré en sirotant une bouteille de blanc (d’Afrique du Sud bien sûr). Pas besoin d’ajouter que nous étions un peu pompettes après coup! Après le resto, nous sommes allés nous tremper les pieds dans l’océan. L’eau était glaciale, mais j’ai été la plus brave des trois en me trempant jusqu’aux hanches. J’ai aussi ramassé quelques coquillages pour ma filleule de 6 ans qui les collectionne. http://picasaweb.google.com/fusionistas.traduction/PremiReJournEAuCap#

De retour à l’hôtel, nous avons piqué un petit somme puis nous avons soupé au resto de l’hôtel. À 21 h, nous sommes remontés à nos chambres, crevés de notre première journée au Cap. Au programme le lendemain : Table Mountain et notre première journée de travail.

mardi 11 novembre 2008

Retour en terre britannique

Quand j’ai quitté l’Angleterre au moins de juin, après un séjour inoubliable chez mon ami Normand, j’étais loin de me douter que je serais de retour au pays de la reine de sitôt.
Et nous voilà, Audrey et moi en terre britannique.

À notre arrivée, l’aéroport d’Heathrow était drapé d’un brouillard tout blanc et vaporeux. Météo typique de ce coin de pays. Moi qui n'avait presque pas eu de grisaille lors de mon séjour en juin, j'étais servie!

Notre vol a été un peu pénible et surtout interminable, et Audrey était convain
cue que mon voisin de siège allait nous faire exploser en plein vol. Peut-être était-ce dû au fait qu’il portait une bague en or de la grosseur d’une roche à chaque doigt ou encore au fait qu’il ne transportait aucun bagage avec lui, ce qu’Audrey considérait comme un comportement des plus louches… Pour ma part, c’était davantage son haleine fétide qu'il me soufflait dans le cou, tel le boeuf dans la crèche, qui m'indisposait au plus haut point.

Un taxi nous attendait à la sortie du terminal. Le chauffeur, un jeune british du nom de Tom, plutôt mignon et sympathique, nous a piqué une petite jasette sur le chemin de Marlow.
À la radio, nous avons entendu par hasard une chanson en honneur de la victoire de Barrack Obama et cette chanson est devenue officiellement la chanson thème de notre voy
age. À chaque moment de fatigue, nous entonnions cet hymne et cela nous redonnait un petit boost et surtout, nous faisait bien rigoler. (Nous avions un petit vidéo à l'appui, mais sommes malheureusement incapables de le télécharge en raison de notre connexion pas assez performante...)

Nous sommes donc finalement arrivées à notre Bed & Breakfast à Marlow (voir photos: http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/NotreBBMarlow#) où nous avons fait la connaissance de notre sympathique tenancière, Mary. Aaahhh, Mary… Quel personnage haut en couleur! Elle nous a bie
n fait rigoler avec son accent, ses anecdotes (elle a gardé Hugh Grant alors qu’il était enfant!) et sa passion pour le thé! Elle était presque trop "too much". La preuve, elle a insisté pour se rhabiller, un soir où nous sommes rentrées tard et avions oublié de souper, pour faire le taxi et aller nous déposer sur la rue principale. Car se faire livrer de la bouffe à Marlow n’est pas aisé! Ni trouver un taxi d’ailleurs, il faut tout prévoir d’avance.

La formation s’est bien déroulée et nous n’avons pas vu le temps filer. Tous les gens que nous avons rencontrés étaient tout à fait sympathiques, intéressants et dynamiques. Nous avons définitivement des affinités avec les Anglais; même type d'humour pince sans r
ire, bons vivants, accueillants... On les adore! :) Puis, c’était déjà le temps de partir. Nous voulions nous lever aux aurores samedi matin pour pouvoir nous rendre à Londres et visiter un peu avant de prendre notre vol pour le Cap le soir-même. Lever à 6h, départ pour la station de gare de Maidenhead en taxi à 7h, arrivée à Paddington à 8h30. Nous sommes allées prendre un déjeuner british typique chez Garfunkel : œufs frits, champignons sautés, tomates grillées et hashbrown (pommes de terre). Hum... de la grande gastronomie! :) Étant donné le temps limité dont nous disposions, nous avons opté pour la visite touristique par excellence, le tour bus. Malheureusement, la météo ne jouait pas en notre faveur et nous avons passé la journée sous la pluie battante, au deuxième étage du bus à ciel ouvert, affublées d’imperméables terriblement sexy. (photos à l’appui: http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/FusionistasEnAngleterre02#)
Le bus nous a amenées sur Regent Street, puis devant Madame Tussaud, Picadilly Circus, Trafalgar Square, l’abbaye de Westminster, le Parlement, la Tour de Londres, la cathédrale St-Paul (transformée en cirque cette
journée-là... horrible!) et nous sommes descendues au London Eye pour faire un tour dans cette gigantesque "grande roue". L'ironie, c'est que le temps a décidé de s'éclaircir juste au moment où nous nous sommes retrouvées bien à l'abri dans la capsule. Et dès que nous avons remis le pied dehors, la douche a recommencé! Ah, l'Angleterre! J'étais toutefois contente de voir la ville sous un autre jour, car le temps ensoleillé que j'ai eu pendant mon séjour en juin était loin d'être habituel.

Finalement, notre journée s’est terminée par une course folle contre la montre pour nous rendre à Heathrow à temps. Un autre vol, encore plus interminable, nous attendait pour nous rendre au Cap...

vendredi 31 octobre 2008

Séjour à Cape Town : première étape, Marlow, UK!

En ce 31 octobre 2008, jour de l'Halloween, nous venons d'apprendre que dans quelques jours d'ici, nous serons à Cape Town en Afrique du Sud!! Après un long mois d'attente, nous n'y croyions plus, mais voilà, c'est confirmé, nous partons! Nous ferons auparavant un petit arrêt à Marlow (en Angleterre) pour une formation de 2-3 jours, puis nous nous envolerons direction Cape Town pour un séjour de six semaines là-bas.

Le départ est prévu pour mercredi (le lendemain des élections américaines!) alors cela nous laisse peu de temps pour nos préparatifs!

Nous vous invitons à consulter notre blogue régulièrement afin de suivre nos péripéties tout au long de cette aventure au pays des éléphants.

Et n'hésitez pas à interagir avec nous en nous faisant part de vos commentaires!

Au plaisir de vous parler l'afrikaans dans notre prochain blogue!

Audrey et Véro
Las Fusionistas

vendredi 5 septembre 2008

Présentation des Fusionistas






Les plus perspicaces l’auront deviné, fusionistas vient du terme fashionistas, à la différence qu’au lieu d’être au fait des dernières tendances de la mode, les fusionistas sont à l’affût des activités culturelles, sociales et sportives en vogue, et s’en servent comme prétexte pour réunir des traductrices et des traducteurs qui désirent créer de nouveaux contacts professionnels, revoir d’anciens camarades de classe ou encore simplement se divertir.

Joignez-vous à une bande de traductrices et de traducteurs dynamiques qui veulent échanger avec leurs pairs et ajouter un peu de piquant à leur carrière professionnelle!

Pour vous inscrire à notre liste d’envoi et être mis au courant des activités proposées, envoyez un courriel à l’adresse info@fusiontraductions.com en inscrivant la mention « Liste d’envoi des Fusionistas » dans la ligne objet de votre message.

Au plaisir de vous voir prochainement!