dimanche 21 décembre 2008

Geseënde Kersfees en 'n gelukkige nuwe jaar!

Nous avons officiellement commencé nos vacances aujourd’hui et par le fait même notre dernière semaine en Afrique du Sud. Ouf, quelle aventure cela aura été! Et avec tout ce qu’on entend par rapport au mauvais temps qui sévit au Québec actuellement, on a pas du tout hâte de revenir au pays!

Mon amoureux arrive (enfin!) demain matin et une tonne d’activités sont au programme pour la prochaine semaine. Nous ferons notamment un safari les 22 et 23 décembre et nous sillonnerons la route des vins le 26 décembre. Nous voulons également faire un tour d’hélicoptère, du catamaran au coucher de soleil, du kayak de mer, de la plongée sous-marine, du parasail, etc.

Vous comprendrez donc qu’il s’agit ici de notre dernier texte avant notre retour au Québec. Nous n’aurons probablement pas le temps de vous tenir au courant de nos dernières péripéties, car nous voulons profiter au maximum des derniers instants que nous passerons dans cette contrée paradisiaque.

Nous voulons donc souhaiter à tous nos fidèles lecteurs un Joyeux Noël et une très bonne année 2009. Merci à tous ceux et celles qui ont pris le temps de nous laisser des commentaires, ça nous motivait à alimenter régulièrement notre blogue.

Au plaisir de vous relater nos dernières péripéties en personne!

V&A

Bilan sixième semaine

Incroyable, mais nous avons déjà terminé notre mandat! Le temps a passé tellement vite, même si les soirées de travail nous paraissaient souvent interminables!
Nous avons entamé notre dernière semaine avec entrain et motivation, bien décidées à donner tout ce que nous pouvions à nos chers Congolais avant notre départ. Nous avions donc prévu travailler davantage, en faisant des formations en plus de notre quart de travail habituel. Cependant, les problèmes administratifs auxquels nos Congolais font face depuis notre arrivée ici ont freiné notre ardeur et nous n’avons pu donner que 2 formations. C’est aussi bien comme ça, car nous nous étions mis dans la tête d’organiser un petit party d’adieu pour nos Congolais le vendredi, et fidèles à notre habitude, nous y avons mis le paquet. J’y reviendrai plus tard. La semaine a donc été plutôt exténuante : lundi, mardi et jeudi, nous avons été au bureau de 12h à 14h, puis de 17h à minuit. Dans nos temps libres, nous faisions des courses en prévision du party. Il n’y a que mercredi, où nous nous la sommes coulée douce. En effet, Adrian, le boss du Call centre dans lequel nous travaillons, nous a gentiment invitées, Audrey, Chris (notre coloc) et moi à aller à Constantia, une vallée vinicole à quelques minutes de Cape Town. C’était notre dernière semaine de travail à tous les trois, alors Adrian tenait à célébrer notre départ d’agréable façon. Vous auriez dû nous voir, c’est comme si chacune de nous avait rencontré son jumeau : Chris, petit blondinet au taches de rousseur, discret (Audrey dirait secret!), posé, un peu stuck up (du moins en apparence), alors qu’Adrian est un bel homme dans la mi-quarantaine, très sûr de lui, avenant, très charmeur (flirter est son passe-temps préféré), ne passe jamais inaperçu et aime bien faire le clown. Les agents le surnomment Bond, c’est tout dire.
Bref, nous faisions deux belles paires : Chris et moi en avant, Adrian et Audrey en arrière. Les deux passagers arrière étaient plutôt turbulents et prenaient un malin plaisir à taquiner un Chris presque comateux (il n’avait dormi que quelques heures dans toute la semaine) qui tentait tant bien que mal de nous amener à destination. Vraiment, Audrey a rencontré son égal en la personne d’Adrian, et de voir les deux ensemble se lancer la réplique, bavasser et s’asticoter était hautement divertissant pour moi et Chris, qui en a même raté une sortie sur la route! Ce fût une petite escapade vraiment sympathique. Nos deux anglais sont des hommes tout à fait charmants dont nous nous ennuierons sans aucun doute.
http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/Constantia?feat=directlink
Après avoir goûté quelques vins et pris un délectable repas (le meilleur poisson que j’ai mangé de ma vie!) accompagné d’un excellent pinotage (une variété de vin unique à l’Afrique du Sud) dans un resto super sympa, nous avons pris le chemin du bureau. Disons que nous aurions bien aimé prendre la route vers notre lit, mais il faut ce qu’il faut! Pour les deux derniers jours de la semaine, nous avons été absorbées par l’organisation de notre petit party. Nous voulions faire quelque chose de spécial pour nos Congolais, pour mettre fin en beauté à nos six semaines de collaboration et pour leur faire savoir combien nous les avions appréciés. Nous avons donc entrepris de rédiger un diplôme à chacun pour souligner ce que nous nous rappellerions d’eux. Comme tout ce qui touche la technologie depuis que nous sommes ici, ce fût toute une aventure juste d’imprimer lesdits diplômes, mais nous y sommes parvenues. Le jeudi soir, nous sommes revenues à la maison à 1h avec l’intention de concocter deux plats typiques du Québec pour les faire goûter à nos Congolais : Audrey se chargeait du pâté chinois et moi, du pouding chômeur (un pouding chômeur sans cassonade, mais bon!). Nous avons donc popoté jusqu’à 4h heures, et nous sommes relevées à 7h pour faire les derniers préparatifs. Chris partait le matin-même, alors nous avons pris quelques minutes pour faire nos adieux. À notre retour de nos commissions, notre cher Anglais avait laissé une carte de Noël à notre attention… trop sweet ce mec :)
C’est donc chargées comme des mulets que nous sommes arrivées au bureau. Franchement, même avec les moyens du bord, je crois que nous avions de quoi être fières de notre setting. La petite fête fût un succès et nos Congolais ont semblé réellement beaucoup apprécier. Je ne crois pas qu’il arrive souvent que l’on organise de party pour eux et cette attention les a touchés. Ils nous ont témoigné leur appréciation de toutes sortes de façons : plusieurs nous ont fait des cadeaux (bijoux, objets décoratifs), un autre a cuisiné un plat typique (poisson entier, oseille et foufou) et un autre encore nous a même composé un poème! Vraiment, nos Congolais sont adorables et ils nous manquerons assurément. C’est donc le cœur un peu gros que nous leur avons dit au revoir (ils ne veulent pas entendre parler d’adieux!). Pour noyer notre peine, Adrian nous a amenées prendre un dernier verre en sa compagnie. En voilà un autre dont nous garderons de bons souvenirs. Audrey et moi ne le portions pas vraiment dans notre cœur au début, surtout parce qu’il représentait à nos yeux le méchant boss qui s’enrichit sur le dos de ses employés, mais avec le temps, nous avons appris à l’apprécier et à comprendre son point de vue. Il y a toujours deux côté à une médaille…
Bref, vendredi a été une journée forte en émotions. C’est étrange d’avoir tissé tous ces liens, de nous être attachées à tous ces gens, puis de dire au revoir, en sachant fort bien qu’il y a peu de chances qu’on les revoit. L’ironie dans tout ça, c’est que c’est dans les derniers moments, alors que les adieux sont imminents, qu’on dirait que les liens se renforcent, que chacun montre le meilleur de lui-même, comme si on voulait profiter des derniers instants pour garder de bons souvenirs. Nous espérons avoir laissé une aussi belle impression dans la tête et le cœur des gens que celle qu’ils ont laissée dans les nôtres.

Un petit tour d’autobus



Après une semaine aussi exténuante que les précédentes, nous avions décidé de profiter de notre fin de semaine de congé pour faire nos vraies touristes, c’est-à-dire monter à bord d’un gros autobus rouge à deux étages (très semblable à celle que nous avions prise à Londres, la pluie et le mauvais temps en moins) question de visiter des endroits où nous n’étions pas encore allées. Notre chauffeur Michael nous a donc conduit au V&A (le centre commercial Victoria & Alfred, mais ça pourrait aussi signifier Véronique et Audrey!) là où s’effectuent les départs des sightseeing tour bus. Avant de monter à bord de l’autobus, nous entrons dans une boutique de souvenirs pour faire provision de cartes postales. À la sortie, nous regardons une parade défiler près de nous et nous sommes très étonnées de constater qu’il s’agit en fait de la parade du Père Noël!!! Tellement étrange de voir cette parade alors qu’il fait 35 degrés!

Nous montons à bord de l’autobus qui dessert la ligne rouge. 17 arrêts au programme. Il fait tellement chaud et le soleil est à ce point cuisant qu’on doit se remettre de la crème solaire à plusieurs reprises. Nous faisons un premier arrêt à la boutique Jewel Africa, pensant qu’il s’agit d’un marché de bijoux bon marché. Erreur. Il s’agit plutôt d’une boutique où l’on vend des diamants qui coûtent la peau des fesses. De plus, tous les prix sont en dollars US (et non pas en Rand) ce qui n’est aucunement avantageux pour nous. Nous ne restons donc pas bien longtemps et retournons attendre le prochain bus. Deux arrêts plus tard, nous sommes à Camps Bay et décidons de nous y arrêter pour casser la croûte. Notre choix de resto s’arrête encore une fois sur Summerville, là où nous étions allées avec notre ami Normand à notre arrivée au Cap. Quelques cocktails et fruits de mer plus tard, nous nous dirigeons vers la plage plutôt pompettes et nous nous laissons choir dans le sable blanc. En fin d’après-midi, nous retournons prendre le bus, car nous avons été invitées à un party en soirée et nous devons aller nous faire belles.
http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/TourDeVille?feat=directlink

20 h. Nous arrivons en compagnie de Chris (notre coloc) chez un collègue de travail qui donne une petite fête chez lui. Au menu : un agneau grillé sur la broche que l’on appelle ici spitzbraai. Ce fut somme toute une soirée assez sympathique, même si nous avons encore une fois pu constater le manque d’organisation de nos amis sud-africains. Il n’y avait pratiquement pas d’alcool! La personne chargée d’apporter l’alcool ne s’est jamais pointée le bout du nez. Et comme les magasins où l’on vend de l’alcool ferment très tôt par ici, nous n’avons pas pu remédier à la situation nous-mêmes. Nous avons donc été contraints de boire des shooters de sambuca et d’avaler du Johnny Walker mélangé à de l’eau tiède! La bouffe était bonne par contre, mais malheureusement, je n’avais plus beaucoup d’appétit rendu là, la sambuca et le Johnny Walker ayant quand même porté fruit. C’est donc à nouveau en état d’ébriété que nous sommes revenues à la maison.

Le lendemain midi, nous retournons au V&A pour faire la ligne bleue du même sightseeing tour bus. Nous tenons à aller au World of Birds & Monkey Jungle, un refuge pour oiseaux et singes de toutes sortes qui se trouve à Hout Bay. Véro tenait absolument à flatter des singes écureuils, mais malheureusement, la Monkey Jungle était déjà fermée à notre arrivée. Nous avons quand même pu voir une multitude de singes miniatures en cage, tous aussi adorables et coquins les uns que les autres. Ce fut ensuite le tour des oiseaux et cette partie de notre excursion me demanda beaucoup d’efforts (j’ai vécu quelques « traumatismes » avec des oiseaux étant jeunes et encore aujourd’hui, je n’aime pas trop me retrouver à proximité de ces bipèdes volants). La section des oiseaux de proie m’a particulièrement impressionnée, car il est rare qu’on peut les voir de si près. Nous avons aussi été à même de constater que nous étions en pleine saison des amours. Nous avons notamment fait des vidéos XXX de tortues et de singes. À la fois hilarant (pour les tortues) et dégoûtant (pour les singes)!
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Notre journée s’est terminée par un souper dans un steakhouse du Waterfront. Notre dernière semaine de travail à Cape Town était déjà sur le point de commencer…

vendredi 12 décembre 2008

Tragédie pigeonnière au 75 Kingshaven

Nous avons été témoins ce matin d’un drame sans nom. Contexte : le jour de notre arrivée à Big Bay, nous avons découvert qu’un couple de pigeons avait construit son nid dans la gouttière de la terrasse. Nous nous sommes habituées à leur présence, et notre cohabitation se passe plutôt bien. Ce matin par contre, alors que nous étions assises dans la salle à manger, nous avons assisté à la scène d’horreur suivante : Monsieur (ou Madame) Pigeon prenant son envol alors qu’un œuf était encore collé dans les plumes de son poitrail et l’œuf s’écrasant quelques secondes plus tard sur la terrasse en une omelette jaunâtre et malodorante. Le tout sous nos yeux pétrifiés et impuissants! En signe de compassion pour notre couple de pigeons écervelés, nous avons revêtu une tenue de deuil et observé une minute de silence pour feu bébé pigeon.

Mangues et taxis

Outre les innombrables beautés que recèle l’Afrique du Sud, il y a deux particularités qui agrémentent notre quotidien et dont nous avons omis de vous parler : les mangues séchées et les chauffeurs de taxis.

Un ami d’Audrey lui avait dit qu’elle ne devait absolument pas quitter l’Afrique sans avoir goûté aux mangues séchées, et dès notre premier jour ici, nous avons pris d’assaut les épiceries pour en trouver. Depuis ce temps, nous carburons littéralement à ces délicieux fruits et nous les recherchons avidement partout où nous allons. C’est bien simple, il nous faut notre ration quotidienne! En fait, puisque nous ne soupons jamais (nous préférons manger un bon dîner en milieu d’après-midi), les mangues séchées sont des collations très pratiques. Mais attention, nous ne parlons pas ici des mangues déshydratées que l’on trouve chez nous et qui sont gorgées de sucre. Non! Les mangues d’ici sont tout à fait naturelles, un vrai délice!! Le sevrage sera difficile, sans aucun doute!

Quant aux chauffeurs de taxis, disons qu’on en a vu de toutes les couleurs depuis notre arrivée. Étant donné que le taxi est notre principal moyen de transport et que nous le prenons tous les jours pour aller au travail et en revenir, nous avons créé des liens avec quelques-uns d’entre eux. Lorsque nous étions à Quayside Apartments, c’est un dénommé Errol qui nous conduisait tous les jours. Tout un personnage! Au début, nous le trouvions très sympathique et surtout, nous apprécions grandement le fait qu’il était toujours à la porte à nous attendre. Quand on finit à 1h du matin et que la ville est déserte à l’exception de quelques étranges individus, nous aimons bien pouvoir sauter dans notre taxi sans attendre. Au fil des jours par contre, Errol nous a montré un visage un peu moins attrayant de sa personne : un peu sexiste sur les bords et surtout, frustré. Employé de José, le chauffeur qui nous a amené à Cape Point, Errol ne cessait de se plaindre que ce dernier lui laissait seulement la « dirty job »; il faisait référence par là au fait de venir nous chercher à 1h du matin… charmant de sa part de nous en informer!! En plus, la compétition est féroce entre les chauffeurs de taxi, et si on avait le malheur de dire qu’on a utilisé les services d’un autre, il nous faisait presque sentir coupables et nous disait que ça aurait donc été mieux avec lui. À la longue, c’est vraiment énervant.
Mais en général, on s’amusait de ce qu’il nous racontait. Par exemple, il s’est un jour mis à nous dire qu’il avait écrit un livre sur la situation en Afrique du Sud et l’éventuelle mise à la porte des blancs, rien de moins. Il tentait d’ailleurs de le faire publier pour 15000 rands (soit un peu moins de 2000$). Croyez-le ou non, notre cher Errol trimbalait supposément son manuscrit dans son coffre!! Alors vous êtes avertis, si vous voyez un « best seller » écrit par un dénommé Errol Crocker, sautez dessus, divertissement extrême garanti! http://picasaweb.google.ca/fusionistas.traduction/ErrolCrocker#

Le chauffeur qui nous promène actuellement s’appelle Michael, et il est encore plus weird qu’Errol, si toutefois cela est possible. Au premier abord, on le trouvait plutôt normal et sympathique, mais quand il a commencé à nous dire qu’il avait jadis été coiffeur et propriétaire de trois salons de coiffure, nous avons commencé à être un peu sceptiques. Disons que son apparence ne laisse pas supposer qu’il a déjà fait attention à son look! En fait, les histoires qu’il nous raconte sont toutes plus abracadabrantes les unes que les autres. La meilleure : il promène des ciseaux dans son taxi et offre à ses clients de leur faire une coupe de cheveux s’ils le souhaitent! Il se vante même qu’un homme lui a déjà donné 200$ US pour avoir fait une tête incroyable à sa femme. Vous devriez voir les ciseaux : des ciseaux de bricolage à bout rond… difficile de croire que quelqu’un puisse créer un look de star avec ça!! J’ai presque été tentée de m’offrir comme cobaye pour le tester! À son répertoire d’histoires à dormir debout, on compte aussi une tentative d’assassinat par des hijackers (rassurant à entendre quand on est sur une route déserte en plein milieu de la nuit), une invitation à Paris comme invité d’honneur par nul autre que Christian Dior parce qu’il a supposément créé un produit révolutionnaire en coiffure, et une balade de taxi avec deux clientes françaises au cours de laquelle ils auraient vu 9 baleines près de la côte, alors que ce n’était pas du tout la saison et que personne d’autre n’avait eu le bonheur d’observer les majestueux mammifères! On ne serait pas surprises qu’il nous annonce prochainement qu’il a été le conseiller personnel de Nelson Mandela, ou qu’il était dompteur de lions dans la savane…

Bref, nos chauffeurs sont de drôles d’hurluberlus et on se demande bien ce qu’il y a de vrai dans tout ça. Peut-être qu’ils créent toutes ces histoires pour avoir des choses intéressantes à dire et pour divertir leurs clients, on ne sait trop. Mais disons que nous préférons faire du covoiturage avec notre coloc Chris quand nous en avons l’occasion; il semble normal lui. Quoique c’est encore discutable : il peut être deux jours sans dormir, on ne le voit jamais manger, et il repasse ses chemises à la perfection…

lundi 8 décembre 2008

Bilan – Quatrième semaine à Cape Town


Lundi matin. Notre avant-dernière semaine de travail est sur le point de commencer. Nous sommes enfin déménagées à Big Bay (tout près de Blaauwberg) dans une immense maison en bordure de l’océan que nous partageons avec un coloc du nom de Chris. Ce dernier est un British très sympa qui travaille pour la même compagnie que nous.

Nous avions quelques réticences à déménager ici, car nous savions qu’il n’y avait pas de possibilité d’accéder à Internet (la maison fait partie d’un nouveau développement et aucun réseau sans fil n’y est accessible pour le moment). Toutefois, dès que nous avons mis les pieds dans la maison, nous avons eu un coup de cœur pour cette résidence. Il y a deux grandes terrasses (une en bas et l’autre en haut), 3 chambres à coucher (celle des maîtres est immense), 3 salles de bain et un garage. Vendredi soir, nous avons passé notre première nuit ici sur la terrasse à l’étage à regarder les étoiles (extrêmement brillantes ici étant donné le faible niveau de pollution), complètement bouche-bées devant tant de beauté. Le seul autre hic avec cette maison (à part l’absence d’Internet), c’est qu’il y a toutes sortes de bruits étranges que l’on entend constamment. Le vent (qui souffle en permanence étant donné que nous sommes sur le bord de l’océan), les oiseaux, les chiens et une variété d’autres cliquetis qui rendent le sommeil plutôt difficile.

Samedi, nous sommes allées à Canal Walk, un centre commercial qui s’étend sur des kilomètres et qui est construit sur le bord d’un canal. Nous sommes tout d’abord allées casser la croûte dans un resto thaï en bordure du canal tout en écoutant un chanteur et un accordéoniste nous divertir en interprétant des classiques du répertoire italien. Nous avons ensuite fait une razzia de vêtements dans deux boutiques, moi chez Roxy (où les prix étaient ridiculement bas comparés à ceux du Canada) et Véro chez Donna-Claire. Tops, sandales, shorts, capris, etc., tout y est passé, et ce n’est qu’après 5 heures de magasinage intensif que nous nous sommes arrêtées. Notre retour à la maison a été plutôt ardu, car nous nous sommes aperçues qu’il était très difficile de trouver des taxis pour aller à Big Bay (qui est en banlieue de Cape Town). Depuis que nous sommes ici, nous nous déplaçons exclusivement au moyen de taxis et nous avons fait la connaissance de plusieurs chauffeurs de taxi tous plus étranges les uns que les autres (nous comptons d’ailleurs rédiger un texte sur ce sujet prochainement). Nous avons donc appelé Michael (un ex-coiffeur qui a supposément inventé une solution capillaire révolutionnaire!) qui est passé nous prendre une vingtaine de minutes plus tard et qui nous a ramené chez nous.

Dimanche, on annonçait une journée encore plus chaude que la veille (35 degrés) et comme nous n’avions pas encore passé de journée à la plage et que nous avions décidément besoin de faire le farniente au soleil, nous avons demandé à Chris (qui dispose d’une voiture) de nous déposer à Blouberstrand (une plage pas très loin de la maison qui offre une vue magnifique sur Table Mountain). Heureusement, une petite brise soufflait, ce qui nous a permis de tolérer le soleil cuisant pendant plus d’une heure. Nous avons ensuite entrepris de nous rendre à Table View à pied, ce qui s’est avéré un périple beaucoup plus pénible que nous le pensions. Comme la rue était déserte, nous avons préféré marcher sur la plage, mais à certains endroits la surface était plus rocailleuse que sablonneuse. Après une heure de marche où Table View nous apparaissait comme un mirage, nous avons finalement rejoint la civilisation et n’avions qu’une chose en tête : boire des litres et des litres d’eau et de cidre et se mettre quelque chose sous la dent. Après un bon repas et une crème molle qui fondait à vue d’œil, nous sommes revenues à la maison pour prendre une douche bien méritée et se reposer de notre journée de paressse (!). En soirée, nous sommes retournées à Canal Walk pour visionner le film The Women que notre chauffeur de taxi nous avait chaudement recommandé. À notre sortie du cinéma vers 21 h 30, nous avons été surprises de constater que la plupart des magasins étaient encore ouverts. L’appel du magasinage était fort, mais comme nous avions déjà donné rendez-vous à notre chauffeur de taxi, nous avons dû nous raviser.

Aujourd’hui, notre plan est d’essayer de trouver un café Internet à proximité qui nous permettra de rester en contact avec le reste du monde pour les prochaines semaines. Nous ferons de notre mieux pour vous redonner des nouvelles bientôt! À la prochaine!

mardi 2 décembre 2008

Afternoon Tea


En mettant les pieds au Cap, nous avions une mission : aller prendre le thé au Mount Nelson Hotel. Notre désormais légendaire Mary de Marlow nous avait tellement rabâché que c’était le meilleur « afternoon tea » qu’elle avait pris dans sa vie (et on parle ici d’une dame qui est déjà allé prendre le thé à Buckingham Palace, rien de moins!) que nous ne pouvions tout simplement pas passer à côté de cette expérience. Et il faut dire que d’aller faire nos snobs tout en nous bourrant la face dans un cadre enchanteur n’était pas pour nous déplaire. Nous avons donc revêtu nos atours du dimanche et avons demandé à Errol, notre chauffeur attitré de nous y conduire dans sa rutilante Mercedes (qui tombe en ruine, mais bon, c’est un détail). Le Mount Nelson Hotel est le plus ancien hôtel de luxe de Cape Town et son architecture est d’inspiration coloniale anglaise. C’est définitivement un endroit tout à fait charmant avec ses bâtiments tout roses et bordés de magnifiques arbustes à fleurs et de palmiers, à travers lesquels on aperçoit Table Mountain en arrière-plan. La journée était superbe, et nous nous sentions presque au paradis.
À notre arrivée, on s’affairait à préparer la table du buffet que nous étions sur le point de goûter. Nous étions un peu en avance, alors nous en avons profité pour aller nous promener dans les jardins luxuriants de l’hôtel. Des splendides hibiscus géants ainsi que de très beaux rosiers fleurissaient un peu partout et resplendissaient sous le soleil. Après avoir rassasié nos yeux de tant de beauté, il était maintenant temps de nous sustenter.
De retour au salon de l'hôtel, nous avons pris place sur la terrasse et avons commandé notre thé. En grandes connaisseuses, nous avons opté pour des produits typiquement africains : un thé rooibos pour Audrey, et un Mount Nelson Garden pour moi.
Et puis… à l’attaque du buffet! Nous étions surtout curieuses de goûter aux fameux « cucumber sandwiches », le classique des classiques, dont nous avions souvent entendu parler dans les films anglais. Nos assiettes pleines de petits sandwiches, de scones et de quiches, nous nous sommes attablées pour déguster le tout le plus dignement possible, petit doigt levé bien sûr. Tout était excellent, et Audrey s’est découvert un amour inattendu pour les sandwiches au concombre! Ce fût ensuite le tour des desserts, accompagnés d’un autre service de thé. Étant une incorrigible bibitte à sucre, je dois avouer que j’avais bien hâte de me sucrer le bec, d’autant plus que les madeleines, éclairs, cake, fudge, meringues et autres confections hyperglycémiantes semblaient très appétissants. J’aurais dû me contenter d’humer l’arôme de ces petites douceurs, car j’ai été plutôt déçue. Tout était bon, mais il n’y avait rien de trippant, mis à part peut-être des mini beignets à la texture très étranges qui étaient délicieux mais tombaient rapidement sur le cœur. Je ne sais pas si c’est le fait de n’avoir presque rien mangé de sucré depuis que nous sommes ici, mais j’ai été assez vite écœurée et j’ai à peine touché à ma deuxième petite assiette. Nous avons essayé de faire passer cet excès de sucre avec un peu de thé, mais nos deuxièmes choix se sont avérés catastrophiques. Audrey avait choisi un thé aux baies qui goûtait le sirop… rien pour aider à la cause! De mon côté, j’avais opté pour un thé vert qui « goûtait la grange » selon les dires d’Audrey… miam! Bref, c’est sur une note douce-amère que nous avons quitté le Mount Nelson deux heures et demi plus tard, complètement épuisées. En effet, on n’a pas idée combien la vie de riche peut être exténuante… Nous sommes donc retournées au bercail et avons passé le reste de la journée couchées… dure dure, la vie! http://picasaweb.google.com/fusionistas.traduction/MountNelsonHotel#